Biographie

DÉBUTS

Antoine Tomé est né en Auvergne de parents espagnols. Pas de fées penchées sur son berceau, mais mieux que celà, un père et une mère aimants . L’un, Gerardo, ouvrier dans une aciérie, jouait merveilleusement de l’accordéon, et l’autre, Félipa, Femme au Foyer, chantait divinement d’une voix au timbre incomparable.

Antoine, et Ariel, son frère ainé ( qui est devenu un chanteur de blues et un exceptionnel harmoniciste…) furent nourris toute leur enfance par cette manne musicale…

Tout petit déjà, Antoine peignait, dessinait, et il composa sa première chanson à l’age de 13 ans (Il n’a pas cessé depuis, et dans ses cartons se sont accumulées des centaines de précieux enregistrements, bandes magnétiques et cds aux contenus inestimables !)

THÉÂTRE

Le Théatre vint à sa rencontre alors qu’il était encore lycéen à Clermont Ferrand. Il joua le role de Hémon, fils de Créon, dans l’Antigone d’Anouilh, et ce fut pour lui une révélation ! 
Il décida de devenir Comédien, et commença à participer aux créations de la troupe Clermontoise de M. Weill, avec laquelle il donna quelques représentations. 
Puis il entra au conservatoire dirigé par le regretté Monsieur Vigne. 
Un an plus tard, il en sortit avec un premier prix de comédie moderne, et décida de fonder sa propre troupe : « Les Colères d’Aristide », pour laquelle il écrivait lui meme les textes. 
Il partit s’installer à Grenoble avec quelques joyeux compagnons (et gnonnes…) et commença à partager avec eux les joies et les vicissitudes de la vie d’Artiste. Ils survécut en faisant des petits boulots et en vendant ses dessins dans la rue (il fit aussi une exposition de ses oeuvres dans une galerie, qu’il illustra sur le plan sonore par des enregistrements multipistes voix-percussions-monocardon, qu’il effectuait, en parfait autodidacte, depuis quelque temps déjà sur un vieux magnétophone de la marque Téléfunken…)

Il joua « Les colères d’Aristide » à Grenoble, à l’Alpe d’Huez, à Amiens… et enfin à Paris ! (La « troupe » avait changé entre temps, et Antoine avait choisi ses nouveaux partenaires parmi des artistes rencontrés dans la capitale, où il était venu seul…) Il survivait en vendant ses dessins dans la rue ou en chantant dans les restaurants, accompagné par son fidèle « monocardon » (instrument à une seule corde qui allait évoluer en fonction de la progression de la technique vocale mise au point par Antoine, vers le « bicardon » – 2 cordes – puis, enfin, le « tricardon » -3 cordes, la perfection !-) et dormait tantôt sous les ponts, tantôt hébergé par d’aimables bergères…

MUSIQUE

Il a contacté à cette époque, divers labels, et finalement, c’est Moshe Naim ( Moshé nous a hélas quitté en 2014 ) le producteur, entre autres, des premiers albums de Paco Ibanez, qui, intéressé par le contenu de ses bandes, vint assister à un spectacle solo qu’il donnait à « La Vieille Grille » (gérée, à l’époque, par le regretté Maurice Alezra) et lui proposa, après ce spectacle, de produire son 1er album : « Les Chants Du Coeur ». 
Après cette rencontre et ce premier disque (paru en 1977) Antoine n’a pas cessé de travailler dans les domaines qu’il  affectionne : La musique (une dizaine d’albums et de nombreux spectacles à son actif) le Théatre (des collaborations avec diverse troupes et metteurs en scène, en France et au Québec).

– Des tournages aussi (petits roles dans des films ou des séries télévisées) et , bien sur, le Doublage !

Il a doublé John Travolta à plusieurs reprises,et de nombreux autres grands comédiens américains (consultez ses bandes démo pour vous faire une idée !) il est également une voix incontournable du dessin animé et des jeux vidéo.

 Par ailleurs, il intervient souvent dans les publicités et les narrations de documentaires.

CHANT

Chanteur à texte, il utilise aussi régulièrement des onomatopée et ce qu’il appelle sa « langue personnelle » à travers laquelle il raconte des histoires et exprime toutes sortes d’émotions, une sorte de « langue magique », sans sujet ni verbe, une sorte de poésie des sons.
Cela lui valut à ses débuts l’estime d’une partie de la presse spécialisée, comme en témoigne l’article « Le griot au visage pâle » paru dans Le Monde de la musique : « Antoine Tomé chante des images de rêve, impalpables et flagrantes. Quand il se sert des mots, ses mots ont la force de l’extrême dépouillement. Quand les mots n’ont plus d’importance, il en fabrique qu’on appelle onomatopées, et qui battent comme la traduction audible d’un langage souterrain, né de la même pulsation envoûtée que les percussions qui l’entourent. Il y a quelque chose d’africain là-dedans, et Tomé s’accompagne en tissant des rythmes obsédants sur une guitare à deux cordes, ce qui lui donne des airs de griot au visage pâle. Rythme, silence, âme musicale et âme vocale, son langage n’est pas d’ici, il n’est pas d’ailleurs non plus. D’ailleurs, Tomé est né dans le Puy-de-Dôme. Preuve qu’il n’est pas besoin d’être écrasé de soleil pour s’adonner à la magie. »

Après la faillite de la maison de disque de Moshe Naim, (Qui réédita tout de meme « Les Chants Du Coeur » en 1995 – Les derniers exemplaires de cette réédition peuvent etre achetés à la page « albums et ouvrages » de ce site-), Antoine Tomé enregistra « Innocence » pour la maison de disques « Argile » en 1979 (anecdote : Il fut repéré par Philippe Gallois-Montbrun, directeur du label « Argile », alors qu’il chantait pour faire la manche, avec son monocardon, dans un restaurant chinois où Philippe dinait !)

ALBUMS

Il enregistra ensuite trois albums pour Flarenasch dans les années 1980 puis, en 1990, c’est Chandelle production, structure de Francis Cabrel, qui produisit son album « Éternité ». Le chanteur dit d’ailleurs à son propos « J’aime la grande pureté de ses écritures ; chez lui, pas de blues, aucun reproche, aucune peine… Sa route est faite de transparences et de belles lumières.  » 

Il y eut ensuite

« Voyages » chez « La Boutique Productions »,
« Vivant »(Live à La Maroquinerie -DoDéKa productions-)
« Romantique Tubes, Volume Zéro »(ALMDB prod)
 « As tu déjà parlé à un arbre ? »(SoandUs)

Et d’autres en préparation…