Articles de Presse |
« d’un univers à la sensualité avouée, dans lequel l’humour vient glisser quelques clins d’œil !»
Patrick Labesse – “Le Monde”
«Antoine Tomé inventeur des richesses de la musique du cœur.»
Jacques Vassal – “Chanteurs à l’affiche”
«J’aime la grande pureté de ses écritures ; chez lui, pas de blues, aucun reproche, aucune peine… Sa route est faite de transparences et de belles lumières.»
Francis Cabrel
«Antoine Tomé, marathonien au long cours, trace des sons à rebondissement en lisière du scat bossa et en bordure du vocal afro percussif… C’est une poursuite qu’il faut braquer sur lui…»
Val Tarrière – “Nova Magazine”
«Antoine Tomé, voix profonde pour voyage au long songe. Après une trop longue absence et deux saisons passées dans les théâtres canadiens, Tomé nous redonne la saveur sorcière de ses percussions vocales, de sa poésie nomade.»
Anne-Marie Paquotte – “Télérama”
«Inouï et superbe sont des mots fait pour lui. »
Anne-Marie Paquotte – “Télérama”
Télérama – janvier1979
Eve Rugierri et Patrick Bourrat présentent le programme de l’après-midi, et accueillent Antoine Tomé qui interprétera plusieurs chansons au cours de l’émission.
Antoine Tomé: ce nom ne vous dit peur-être pas grand chose encore. Mais pour tous ceux qui ont eu la chance de l’entendre (au Petit Forum des Halles, à Paris, et sur les deux disques qu’il a sorti), Tomé est une des apparitions les plus étonnantes, les plus neuves dans le domaine de la chanson et surtout de la musique. Auvergnat d’origine espagnole, Tomé crée, grâce à des instruments modernes ou très anciens, un son riche, somptueux, qui nous fait irrésistiblement plonger aux racines d’un continent africain réinventé. Il chante en français, des textes d’une séduisante simplicité, et parfois en Cobaya, langue imaginaire qui convient à merveille aux surprenantes «percussions vocales» d’Antoine Tomé… Inouï et superbe sont des mots faits pour lui.
Anne-Marie PAQUOTTE
Avec Antoine Tomé, on peut vraiment dire qu’un son nouveau est arrivé. Sa musique solaire, ses étonnantes percussions vocales surprennent et séduisent. Guitare à trois cordes, corras, saz, luth, orgue à bouche tissent un univers où l’eau et le feu s’épousent magnifiquement, où la simplicité des mots réveille la mémoire très ancienne et très secrète du début des temps. On songe aux psalmodies africaines ou au chant du roi David. Si vous ne sortez qu’une fois par semaine, que ce soit pour cette rencontre-là.
Télérama – mai 1884
Ce grenoblois aux racines espagnoles séduit depuis plusieurs années par ses «percussions vocales» ses paysages solaires, ses danses de mots sensuels et dorés comme des fruits d’été. Avec ce nouveau disque, Tomé infléchit un peu son parcours. La voix percussionne moins systématiquement mais sa raucité et ses éclats sont toujours aussi prenants. Autour, la musique joue de mille et une variations: percussions toujours, mais aussi une note différente chaque fois, une flûte, un sax, un violon, une guitare ou un tricardon (instrument à trois cordes pincées inventé par mes frères Tomé) qui donnent leur couleur singulière à chaque plage.
Tomé aime toujours chanter le bestiaire humain et animal, mais pour la première fois, la ville s’inscrit dans son poème, avec ses inquiétudes, ses mirages, ses ombres portées. Même si le soleil est voilé, même si la lune est rouge, Tomé garde une énergie claire, intense, sorcière, que l’on aime à partager.
La montagne – février 1883
Dire qu’Antoine Tomé mérite mieux que la faible audience qu’il recueille actuellement est un doux euphémisme. À la fois Al Jarreau, Angelo Branduardi , Jim Morrison; il écrit, compose, arrange, interprète et chante des chansons d’une richesse et d’une puissance exceptionnelles. Tomé sur votre platine, c’est le Jazz, le rock, l’orient, l’Afrique, la folie et le merveilleux qui débarquent chez vous. Transcendée par un saxophoniste diabolique, ses musiques sont habitées par la même pulsion animale qui illuminait les compositions de Magma ou du Marquis de Sade, sans qu’aucun parallèle ne puisse pourtant être établi entre les trois, l’œuvre de Tomé étant bien plus soleil que nuit. Génie d’une rare originalité, Antoine Tomé est bien l’un des plus grands artistes de la chanson (un terme trop étriqué pour lui) française. Puissent ces «La nana ouh !», «Marie-Anne», «Saint Georges», «Le docteur aux grandes oreilles» ou» Je rendrai les armes» le faire mieux connaître…
Genève Home information – février 1985
A Lancy: Au centre Marignac, deux concerts du chanteur Antoine Tomé. Dans le monde plutôt encombré de la chanson, cet artiste a su, dès ses débuts, se faire une place à part, par une voix hors du commun et un répertoire qui plonge aux racines du rêve. Il sait déclencher la curiosité de l’auditeur pour partir à la conquête du magique, à travers un répertoire étrange et poétique. Chacune de ses apparitions et chacun de ses disques ont été salués par la presse en des termes élogieux. Si la comparaison n’est pas raison, Antoine Tomé a été surnommé «l’anti-Lalanne». mais c’est surtout l’adjectif surprenant qui se retrouve sous la plume des critiques pour qualifier l’art de ce chanteur qui utilise des procédés de style tels qu’ allitérations et onomatopées. À les lire, il semble que Tomé soit le chanteur au paganisme universel, du temps où les dieux dansaient, chantaient et aimaient, avant d’être détrônés par le Dieu. «un timbre véritablement unique et original dans la chanson française» a écrit une journaliste. C’est trop…ou trop peu. Mais assez pour que l’on éprouve l’envie de partir à la découverte de plages encore hospitalières.
Télérama –avril 86
Il commence le 1er avril. Si c’est une blague, elle est très bonne. Qu’est-ce qui fait que Tomé, avec sa voix superbe, son inventivité côté cordes vocales, et son imagination côté climats, n’a pas encore la diffusion qu’il mérite ? allez l’écouter, je crois que vous serez aussi perplexes que moi.
Anne Marie Paquotte
Femmes d’aujourd’hui – janvier1979
S’il est quelqu’un qui marche en dehors des sentiers battus, c’est bien ce jeune homme de vingt-huit ans né le Puy-de-Dôme de parents espagnols. Déjà vieux routier des «petites salles», la vieille Grille, le Lucernaire, le théâtre Marie Stuart, la Chapelle des Lombards l’ont accueilli, et le Printemps de Bourges plébiscité.
Accompagné de sa «cora» (un instrument africain à cordes) et de sa guitare à trois cordes, il use de sa voix comme d’un autre instrument à part entière, y introduit l’onomatopée et crée de ce fait un autre langage qui, s’il désoriente, ne manque pas de séduction. Le reste fait appel dans le fond et dans la forme à un climat poétique et à une imagination très particuliers. Antoine Tomé n’a pas fini de nous surprendre. On peut aller l’écouter au Petit Forum à 18h jusqu’au 19 janvier ou sur son dernier 30 cm «innocence» R.C.A ARG 2001.
L’Express – janvier1979
Antoine Tomé. Musicien ? Chanteur ? il mêle le son du luth, de la guitare, de la cora, à des «percussions vocales». de l’inédit déroutant.
Télé 7 Jours – novembre 1881
Antoine Tomé: «l’amour Titan» (Flarenasch-W.E.A)
Ce jeune Auvergnat d’origine espagnole n’est pas seulement photogénique. Auteur et compositeur doué, il s’est lancé dans la chanson en 1976, avec une fougue et un lyrisme qui le situent dans la ligne d’un Julien Clerc, et une façon unique d’utiliser sa voix comme un instrument. Écoutez en priorité son «amour titan» et son fantastique «cavalier».
La Liberté du Morbihan – novembre 1981
La passion selon Antoine Tomé:
Autant vous le dire tout de suite, le dernier album d’Antoine Tomé «l’amour titan» (Flarenmasch 723 632) m’enchante littéralement. En permanence sur ma platine, dès que j’ai un petit moment de libre, j’entre avec ravissement dans son étrange paradis. L’originalité d’Antoine Tomé réside dans le fait qu’il n’écrit pas la musique. C’est ainsi qu’il a eu tout le loisir d’explorer le domaine de l’improvisation, découvrant petit à petit des techniques et des sonorités nouvelles.
Il travaille sa voix comme un instrument et s’aperçoit de l’impact des onomatopées:
«et tu me dis qu’il sera un jour possible
de marcher sur la terre
et puis d’aller
sans instruments
Cueillir des étoiles avec nos dents!»
Album bien construit (le troisième) eu qu’Antoine Tomé considère comme le plus représentatif de sa musique.
Il renoue parfois avec des mélodies que l’on pourrait assimiler à des chants incantatoires venus d’Afrique du nord, des chants Berbères.
Il est vrai qu’Antoine est d’origine espagnole. Il s’accompagne avec une curieuse petite guitare à trois cordes qu’il mit au point du temps des «vaches maigres»où, pour survivre, il dessinait sur les trottoirs et faisait la manche aux terrasses des cafés…
Paysages entrevus du fond d’un rêve, Eden peuplé d’étranges fleurs, les chanson d’Antoine Tomé traversent un territoire merveilleux et inconnu.
Je m’y arrête pour boire et rêver un peu… ce n’est pas péché Seigneur !
Dominique Pomel.
Discophagie – octobre 1981
À écouter de toute urgence !
Show Magasine – octobre 1981
Tomé n°3
Sous le titre «l’amour titan», Antoine Tomé sort un troisième LP. Ses deux premiers albums sortis de façon plutôt confidentielle, avaient été fort défendus par les disquaires auprès desquel il possède une cote d’amour étonnante. À force de donner des récitals un peu partout dans Paris, Tomé s’est également attiré un public tout acquis à son originalité musicale et vocale. Tomé, c’est un univers musical tout à fait unique où la voix sert d’instrument solo dans une jungle sonore envoûtante.
Courrier de l’Ouest Octobre 1981
Durant notre conversation, Tomé était sur scène : succès là aussi. Succès là aussi, avec, il faut le dire, une jolie voix à la clé… Et le tout savamment dosé et filtré au point de vue du son par un Antoine Garry, authentique magicien de la sono.
La Nouvelle République Du Centre Ouest – Octobre 1981
À la fois simple et originale, la musique d’Antoine Tomé, une sorte de percussionniste de la voix, mêle les onomatopées à des sons feutrés, laissant planer un climat lourd et prenant, très particulier.
VSD – Octobre 1981
Avec son troisième 30cm, l’Amour Titan, ce jeune auteur interprète inaugure un cycle de quatre disques intitulés «Histoire du soleil et divagations autour de la lune», une version personnelle de l’histoire de l’humanité.
Courrier de l’Ouest– Octobre 1981
Antoine Tomé: ce que l’on a entendu de plus neuf depuis bien longtemps. Allez l’écouter avant que tout le monde en parle.
Antoine Tomé et ses musiciens termineront la partie concert: des instruments ultra-modernes ou très anciens pour un son d’une somptueuse richesse et d’une profonde originalité: des textes d’une superbe simplicité, en français ou en «Cobaya» langue imaginaire inventée pour accompagner les étranges et fascinantes «percussions vocales» de ce chanteur pas, mais pas du tout comme les autres. Antoine Tomé a été salué comme l’une des apparitions les plus étonnantes et les plus neuves du monde de la chanson, et surtout de la musique. À écouter absolument, ne serait-ce que pour pouvoir dire qu’on l’a apprécié avant qu’il ne soit tout à fait célèbre, ce qui ne saurait tarder.
Quinz – Octobre 1981
Antoine Tomé: 3éme album, mais premier sur label Flarenasch, ce disque baptisé «l’amour titan» réunit toutes les conditions pour qu’éclate enfin le talent d’Antoine Tomé. Un disque d’une très grande qualité et de grande originalité.
Les nouvelles Littéraires – Octobre 1981
Quel plaisir de pouvoir saluer un nouvel auteur-compositeur, totalement original, nez au vent, loin de tout filon saisonnier,qui déguste la musique comme une barbe à papa. Basse africaine, tablas, guitare à trois cordes, technique de chant à la brésilienne, nous cinglons vers une Atlantide mélodique aux récifs chatoyants. Un disque couleur de vent, mains ouvertes tournées vers le ciel, qui donne à chaque rotation l’envie irrésistible de cueillir des embruns avec les dents. Tomé à lui tout seul possède la cadence des étoiles, la tendresse des premiers albums de Saravah, une présence rauque et vibrante comme un tambour. Antoine Tomé, souvenez vous, ce n’est qu’un début.
Patrice Delbourg.
Les nouvelles Littéraires
Il tire des instruments de musique, de sa voix, de ses mots les effets les plus inattendus. Mélange des genres, certes, mais surtout des plaisirs. Antoine Tomé a énormément de talent, et cela commence à se savoir.
Vidéo-Music – Octobre 1981
Flarenasch tient en Antoine Tomé un sérieux espoir de la chanson de qualité. Après deux albums difficiles sur deux petits labels,il nous présente un aspect plus mûr de son talent. Les inspirations sont diverses, les musiques puisent leurs racines dans différentes sources. Les arrangements fonctionnent en mettant en valeur chacune des chansons. Ce disque déclenchera plus d’un coup de cœur.
Moto Plus – Octobre 1981
Voici une jungle luxuriante où l’oreille de l’homme n’a jamais mis les pieds. C’est le troisième album d’Antoine Tomé et certainement le plus accompli, le plus dégustable. Les chants y sont toujours anachroniques, sauvages, et n’ont pas grand chose à voir avec ce que les humains appellent communément «chansons» mais notre indien bleu les a cette fois ci domestiqués, pour nous permettre de les enfourcher à notre tour. Peut-être était il las de traverser tout seul ces pays inconnus qu’il décrit si bien. Bien sûr, c’est une musique qui peut paraître trop dense, presque impénétrable à première écoute, mais si vous êtes charmé par le parfum subtil qui s’en dégage, n’hésitez pas à plonger dedans et à l’explorer, car plus on écoute ce disque plus on l’aime. C’est une aventure chantée qui ne ressemble à nulle autre.
Le soir
Tomé: toutes affaires cessantes
Son nom ne vous dit rien, et pour cause: de ses deux 33 tours, aucun n’est distribué en Belgique, considérés comme trop peu rentables sans doute. Et vous ne les trouverez que chez l’un ou l’autre de ces rares disquaires éclairés qui vont s’approvisionner directement en France. Heureusement mais à leurs risques et périls. Des organisateurs indépendants ont pris sur eux de l’inviter pour un concert unique à Bruxelles – simplement parce qu’ils l’aimaient: et comme on les comprend !
Son nom donc ? Antoine Tomé. Un drôle de nom qui colle bien à un drôle de gars avec ses drôles de chansons. Imaginez un petit frère de Djamel Allam, mâtiné d’une touche de Mama Béa, quelques soupçons d’un Branduardi revivifié, et pui surtout, surtout une personnalité à nulle autre pareille.
Quand il chante, pas en français, pas en espagnol, Tomé, auteur-compositeur-arrangeur s’invente un langage fabriqué de toutes pièces que l’on dirait volontiers «onomatopéen» si, derrière les sonorités afro-latines, on ne devinait malgré tout un sens, ou plutôt une possibilité offerte à chacun de conférer à ces borborygmes un sens qui lui soit propre. Dans ces moments là, qui sont ses meilleurs, sans doute, l’imaginaire selon Antoine Tomé, c’est avant tout l’imagination au pouvoir.
L’Afrique, d’évidence, l’a imprégné de rythme viscéraux à la chaleur souterraine, repris en charge par des percussions savamment limpides et quelques instruments dits «primitifs». tout Tomé est là: dans une apparence de naturel, d’»innocence» – c’est le titre de son dernier album: qui révèle en réalité un travail d’une solidité et d’une coquetterie accomplies.
Antoine Tomé dit le soleil, le vent, la pluie, les vignes; les négresses rentrant du marché, et rêve de métamorphoses où il deviendrait indien totemisé corbeau. Des peaux rouges, il a la sagesse peut-être, et la folie. Courez le découvrir ce vendredi 27 au Théâtre de Poche. Car qui sait quand il reviendra ?
Catherine Degan.
Rock&Folk
«Les chants du cœur»: en lisant les textes à l’ intérieur de la pochette, cliché, vous pourriez dire «c’est un poète». Et puis en écoutant le disque, dès la première plage, vous allez entendre un poète des sons. Et cela, en France, c’est beaucoup plus rare.
Antoine Tomé, avec ses rythmes jazzy et ses onomatopées rythmées qu’il nomme «percussions vocales» introduit un langage radicalement nouveau dans la chanson française (ce qualificatif passablement éculé gêne d’ailleurs, en présence d’un tel travail. C’est troublant, envoûtant, et son écoute est une expérience qui bous mène très loin à l’intérieur des autres et de vous même, un peu comme certains disques (les plus introspectifs) de Tim Buckley.
Antoine Tomé prépare en ce moment deux autres disques, avec le groupe Arcane V: un dont il est compositeur et chanteur, mais sans textes, et un autre de ses chansons. Retenez bien ce nom: Antoine Tomé: il ira loin. Il y est déjà.
J-V.
Révolution – mars 1980
Les beaux dimanches de la vieille grille
Il est arrivé chez nous comme le petit prince sur une étoile. Trois cordes à sa guitare, deux micros, une flûte traversière : il fait rêver à Cotonou, Tamanrasset, Bénares, Est-end ou Westminster, puis, de là-bas, on regarde la Tour Eiffel et tout à coup on pense à ces dentelles à main nue que font des femmes, à travers lesquelles la vie porte chance à ceux qui l’aperçoivent, savent l’écouter. C’est d’Antoine Tomé qu’il s’agit.
Libération
Antoine Tomé opère de sa baguette magique pour transformer la chanson en un rêve universel. Cet Alibaba du langage chuchote des compositions envoûtantes de rythmes, d’onomatopées, de notes frolées sur sa guitare à trois cordes ou sa curieuse Kora. La sensibilité d’un élixir. Après l’avoir vu au forum, il faut aller le revoir à la vieille grille, tous les soirs à 21h.
Lemondantouane – janvier 1980:
Souvent, écrire ne sert à rien. Dire quoi, au fait ? sensations, sentiment ou ambiance… Comme si les adjectifs servaient à quelque chose face à la simple réalité. On se perd dans des torrents d’explication et on ne parvient qu’à balbutier quelques lieux communs en forme de mode, de coulée conforme et estampillée. Néanmoins, les chocs existent.
D’Antoine Tomé, je ne connaissais guère que le nom. Avec son arrière goût de terroir et de mysticisme païen. Avec des réminiscences de lumière, de promenade et de poésie charnue. Je ne savais pas encore que, dans l’univers calfeutré et ripoliné du Forum des Halles, j’allais frissonner au vent de la simplicité et me laisser aller à un bien beau voyage.
Il est arrivé drapé dans une cape moire de troubadour pétri de soleil ou de griot inspiré par le rythme, selon vos racines. Puis il a tiré des sons étranges, lancinants d’une guitare à trois cordes: une musique farouche mais joyeuse, aux consonances africaines, orientales, et même américaines (côté peaux rouges) soigneusement mêlées, au point de les confondre dans un folklore universel où l’exotisme-pacotille n’existe pas. Rehaussés d’un travail sur la voix, tour à tour mots chantés et onomatopées psalmodiées, la couleur et le timbre des morceaux de Tomé captivent l’auditeur, au point d’exorciser ses tensions et de le mettre dans un «état nature» cher à Jean-Jacques. Qu’il s’agisse de femmes arrivant au marché, de gitane, dansant avec les flammes, ou , on sent l’intense plaisir de la matière, du toucher, de sa description et de son existence: un érotisme du jour, un érotisme de la vie. Comme cette extase matérielle analysée par Le Clezio… Avec le bouillonnement, l’exubérance, la superbe d’un espagnol né dans le puy de Dôme et avide de climat sec.
Derrière lui, les musiciens ponctuent chaque séquence, chaque mouvement, de percussions multiples et d’instruments, certes traditionnels, mais dont le rapprochement surprend. Ilo n’y a que profondeur et vérité dans l’espèce de force tellurique qui vous secoue à l’écoute d’une «danse du printemps»ou d’un «rêve de course et de combat».
Au bout d’une heure, vous vous sentirez apaisés et rafraîchis. Vous aurez presue envie de vous laisser aller. Les gens qui savent vous rendre intelligent sont rares, il ne faut pas les ignorer.
Yann Plougastel.
Quand Antoine Tomé perd le nord…
L’univers d’Antoine Tomé est à la fois insolite et familier. Il plonge aux racines de nos rêves, d’un bestiaire d’enfance, du plaisir partagé.
Avec ce nouveau disque, c’est le doute qui fait son apparition au pays du soleil titan. Le doute, le désarroi, la ville et ses bars, ses marins perdus. «perdre le nord, trouver le nord» est un bon résumé de l’action. Mais les soleils ne sont pas éteints, il fait toujours bon se balader à Calcutta.
Précédemment, Antoine Tomé a sorti plusieurs disques dont des 33 tours «l’amour titan», «Farniente»…
Dans le présent disque, Antoine Tomé est l’auteur des paroles, musiques et arrangements, Jean François Gael assure la direction d’orchestre.
J.M
Les nouvelles littéraires
Il tire des instruments de musique, de sa voix, de ses mots, des effets les plus inattendus. Mélange des genres, certes, mais surtout des plaisirs. Antoine Tomé a énormément de talent, et cela commence àse savoir.
Heures claires des femmes – janvier 1980
Voilà un garçon qui apporte un démenti à ceux qui pensent et disent qu’il ne se passe rien de nouveau dans la chanson. Impossible de le classer dans un genre sinon le sien. Fils d’Espagnols, né en Auvergne, il a assimilé toutes les musiques que les moyens modernes permettent de connaître.Chanteur, musicien. Allez le voir, allez l’entendre.
Paris Hebdo – janvier 1980
Lui aussi a réussi à séduire les musiciens d’Arcane V. on retrouve Glumplocicz à la guitare et Yuval Micennacher aux percussions. Tomé joue de la guitare à deux ou trois cordes, et chante. Dans les mots, il brasse des choses élémentaires et insuffisantes, alors le reste est dit en mélopées, sifflements, onomatopées qu’il appelle «percussions vocales», rythmes lourds et lancinants. Tomé semble nourrir en lui une terre de rêve: l’Afrique, peut-être, qu’il n’a jamais vue, ou le paradis perdu, ou l’impossible ? Son langage est de nulle part et de la même pâte que le silence: vierge et taciturne. Étrange et beau voyage où on entre d’emblée, totalement, comme si cette terre naïve était la nôtre.
Centre d’animation du Forum des Halles
Né le 22 mars 1951 dans le Puy de Dôme de parents espagnols.
Abandonnant sa licence de lettres, il décide de se consacrer à la création, s’essayant tout d’abord au théâtre, à la littérature, à la peinture, avant de s’engager vers l’art dont il se sent le plus proche: la musique.
L’originalité de sa création musicale étonne dès la première écoute? La voix d’ Antoine est son tout premier instrument. Les «percussions vocales», les onomatopées forment une ligne mélodique épousant parfaitement le son de sa «cora» (instrument africain à cordes) de sa guitare à une, deux ou trois cordes.
Antoine Tomé aime prendre les sentiers buissonniers de la recherche musicale, n’hésitant pas à détourner le son et la forme même de ses instruments, mariant les sonorités d’autres instruments qu’on a peu l’habitude de voir associés. Qu’ils soient modernes, exotiques ou anciens (saz, clarinette basse, luth, percussions diverses, flûtes, orgue à bouche, guitares, etc. ), ils se mêlent et tissent un contexte musical tout à fait nouveau, un «son» inédit.
Chants de guerre ou chants d’amour, c’est toujours dans un voyage qu’Antoine Tomé nous entraine, parlant un langage connu de lui seul et pourtant compréhensible aux autres. Son imagination à lui force la notre et ce n’est pas le moindre de ses mérites.
Après un premier 33 t, voici son nouvel album «innocence». il a chanté à la chapelle des Lombards, au Lucernaire, au Théâtre Marie Stuart, au Printemps de Bourges, au festival de Martigues; etc.
«Loin de la chanson prêt-à-porter, jouant de sa voix comme des percussions légères, il plante le décor d’un univers à la sensualité avouée, dans lequel l’humour vient glisser quelques clins d’œil !»
Patrick Labesse – “Le Monde”
«Antoine Tomé inventeur des richesses de la musique du cœur.»
Jacques Vassal – “Chanteurs à l’affiche”
«J’aime la grande pureté de ses écritures ; chez lui, pas de blues, aucun reproche, aucune peine… Sa route est faite de transparences et de belles lumières.»
Francis Cabrel
«Antoine Tomé, marathonien au long cours, trace des sons à rebondissement en lisière du scat bossa et en bordure du vocal afro percussif… C’est une poursuite qu’il faut braquer sur lui…»
Val Tarrière – “Nova Magazine”
«Antoine Tomé, voix profonde pour voyage au long songe. Après une trop longue absence et deux saisons passées dans les théâtres canadiens, Tomé nous redonne la saveur sorcière de ses percussions vocales, de sa poésie nomade.»
Anne-Marie Paquotte – “Télérama”
«Inouï et superbe sont des mots fait pour lui. »
Anne-Marie Paquotte – “Télérama”
On songe aux psalmodies africaines ou au chant du roi David
Anne-Marie Paquotte – “Télérama”
«À la fois Al Jarreau, Angelo Branduardi , Jim Morrison; il écrit, compose, arrange, interprète et chante des chansons d’une richesse et d’une puissance exceptionnelles.»
La montagne
«Antoine Tomé traverse un territoire merveilleux et inconnu.
Je m’y arrête pour boire et rêver un peu… ce n’est pas péché Seigneur !»
Dominique Pomel.
La Liberté du Morbihan
«À écouter de toute urgence !»
Discophagie
«Antoine Tomé: ce que l’on a entendu de plus neuf depuis bien longtemps.»
Courrier de l’Ouest
«nous cinglons vers une Atlantide mélodique aux récifs chatoyants.»
Patrice Delbourg. Les nouvelles Littéraires
Antoine Tomé opère de sa baguette magique pour transformer la chanson en un rêve universel.
Libération